Dépêche AFP
De 1998 à 2010, la hausse des prix des logements anciens (+141%) a été beaucoup plus rapide que celle des revenus (+43%), indique une étude de l’Institut national de la statistique publiée mardi.
Aussi, « un poids croissant » pèse sur les dépenses « que les ménages consacrent à leur logement (loyers ou mensualités de remboursement des emprunts, charges collectives et dépenses individuelles d’énergie et d’eau) », souligne le document.
Selon l’Insee, les loyers ont augmenté en moyenne un peu moins vite (+2,4% par an en moyenne, soit 33% sur la période étudiée) que les revenus, mais plus rapidement que les prix à la consommation (+21%).
Entre 2000 et 2010, les loyers du secteur privé et ceux du secteur social (principalement HLM) ont connu la même progression (+29%).
Le montant des remboursements d’emprunts liés uniquement à l’habitat est en moyenne trois fois plus élevé (745 euros par mois en 2008) que celui des crédits liés seulement à la consommation, selon une autre étude consacrée à l' »endettement et le recours aux services bancaires ».
Ce poids a particulièrement augmenté pour les locataires du secteur privé et les ménages à faibles ressources.
Ainsi, 3,8 millions de ménages (14% du total) se retrouvent en situation de « précarité énergétique » car ils consacrent plus de 10% de leurs revenus à régler leurs factures d’énergie pour se chauffer et s’éclairer, selon une troisième étude intitulée « avoir froid ou dépenser trop pour se chauffer ».