Les avantages fiscaux de la location meublée professionnelle (LMP)

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D’un point de vue fiscal, l’intérêt réside dans l’imposition des revenus provenant de cette location dans la catégorie des BIC et non des revenus fonciers. Ainsi : 

  • Si vos recettes annuelles n’excèdent pas 32 100 € (80 300 € pour les locations de chambres d’hôtes, gîtes ruraux et meublés de tourisme), vous pourrez bénéficier du régime micro BIC dans le cadre duquel les revenus sont taxés après application d’un abattement forfaitaire représentatif des charges de 50 % (71 % pour les locations de chambres d’hôtes, gîtes ruraux et meublés de tourisme) (au lieu de 30 % pour le régime micro-foncier qui ne s’applique pas au-delà de 15 000 € de revenus locatifs). Cependant, il reste possible d’opter pour le régime réel d’imposition dans le cas ou les charges représentent plus de 50 % des recettes. 

  • Si vos recettes sont supérieures à 32 100 € vous serez soumis au régime réel d’imposition (vous pouvez également opter pour ce régime si vous n’y êtes pas soumis de plein droit). Dans le cadre de ce régime, l’intégralité des charges (intérêts d’emprunt, impôts, cotisations sociales, frais de comptabilité, etc…) est déductible des recettes, à condition d’avoir inscrit l’immeuble à l’actif du bilan. A défaut d’inscription, seules les charges locatives sont déductibles. Vous pourrez en outre amortir l’immeuble (généralement au taux de 2,5 % par an pendant 40 ans) ainsi que le mobilier le garnissant (en principe au taux de 10 % sur 10 ans). Si vous constatez un déficit, celui-ci s’impute en intégralité sur votre revenu global (sans limitation de montant, contrairement aux déficits fonciers qui ne sont imputables qu’à hauteur de 10 700 € et seulement pour la partie ne provenant pas des intérêts d’emprunt).

 Le montant de l’amortissement fiscalement déductible (au titre de l’immeuble et du mobilier) ne peut pas excéder le montant des loyers perçus pendant l’exercice diminué du montant des autres charges. Il ne peut donc ni créer, ni augmenter un déficit fiscal. Mais vous disposez également de la possibilité de différer vos amortissements, faculté supprimée pour les activités autres que la location en meublé. Les plus-values réalisées dans le cadre de cette activité sont soumises au régime des plus-values professionnelles. A ce titre, vous pouvez bénéficier d’une exonération de ces plus-values notamment si vos recettes annuelles n’excèdent pas 90 000 €. D’autre part, lorsque la location meublée y est soumise, il est possible de récupérer la TVA acquittée lors de l’acquisition de l’immeuble ou du financement des travaux de rénovation. 

En matière d’ISF, les biens affectés à la location en meublé, peuvent bénéficier sous certaines conditions de l’exonération liée aux biens professionnels.

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