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Demande excédant l’offre, attrait de la capitale: les prix des logements anciens flambent à nouveau en Ile-de-France, comme avant la crise, et Paris intra-muros vient de battre son record historique avec un prix moyen des transactions de 6.680 euros le mètre carré.
Les prix de vente des logements dans la région capitale ont enregistré une hausse de 7,8% au deuxième trimestre par rapport au trimestre correspondant de 2009, a annoncé jeudi la Chambre des notaires de Paris et de l’Ile-France. « La hausse actuelle devrait continuer et dépasser les 10% à Paris intra-muros sur l’ensemble de l’année 2010 car la demande dépasse l’offre », estime Me Christian Lefebvre, le président de l’institution.
Au deuxième trimestre, le prix moyen des logements anciens en IDF a grimpé de 2,5%, par rapport au trimestre précédent, selon l’indice des notaires. Sur un an (avril-juin 2010 par rapport à la même période de 2009), la hausse des prix est de 7,8%. La hausse est plus forte à Paris intra-muros (+9,8%, contre seulement +4,8% fin avril) qu’en petite couronne (+8,8%) et en grande couronne (+5,2%). Avec un prix moyen de 6.680 euros/m2 pour les appartements anciens, Paris intra-muros bat le record (6.620 euros/m2 en moyenne) qui datait du troisième trimestre 2008, avant la crise financière.
La hausse n’est que de 3,7% dans le Ve mais elle grimpe à 19,3% dans le IIe, arrondissement central où le marché est très restreint. Sur les 20 arrondissements de la capitale, 13 ont atteint leur plus haut historique. L’arrondissement le plus cher reste le VIe (9.900 euros/m2 en moyenne) suivi du VIIe (9.730 euros) et du IVe (9.560 euros). A l’opposé, l’arrondissement le moins cher demeure le XIXe (5.350 euros) suivi du Xe (5.450 euros) et du XVIIIe (5.900 euros). Au sein des quartiers les prix oscillent entre 12.440 euros dans le sélect Saint-Germain-des Près (VIe) à 4.840 euros à Pont de Flandre (XIXe). « Les petites surfaces sont notamment très recherchées par les investisseurs », souligne Me Lefebvre pour expliquer cet engouement.
Même les maisons anciennes, qui ont connu une hausse plus tardive que les appartements, participent à l’emballement. Mais les augmentations sont plus sensibles en petite couronne (+11,0% en un an) qu’en grande couronne (+4,3%). Le nombre de transactions (neuf et ancien) approche les 45.000 au deuxième trimestre, en progression de 38% par rapport au deuxième trimestre 2009, où le marché était peu actif, et supérieur de 5% par rapport au trimestre correspondant de 2008. Toutefois, ces ventes demeurent inférieures de 8% au niveau moyen atteint pendant les deuxièmes trimestres de 1999 à 2007, périodes qui combinaient une forte activité et une progression des prix. « Je crois à la poursuite de la hausse des prix, pas à une explosion car la solvabilité des acquéreurs sera vite érodée au rythme actuel », a conclu Me Lefebvre. Les chiffes des notaires, basés sur les actes définitifs de vente, corroborent ceux donnés par Century 21, un des principaux réseaux d’agences immobilières (850 agences), début juillet pour la France entière. Entre les premiers semestres 2009 et 2010, les logements anciens en France se sont renchéris de 8,48%, avait alors affirmé Laurent Vimont, président de Century 21, en se basant sur les avant-contrats.